10 juil. 2022

Un festival estival des arts

Les galeries et les artistes tirent un bilan positif de l'édition estivale d'art KARLSRUHE

Visiteurs à art KARLSRUHE 2022. Crédits : Messe Karlsruhe/Jürgen Rösner
Visiteurs à art KARLSRUHE 2022. Crédits : Messe Karlsruhe/Jürgen Rösner

La dix-neuvième édition d’art KARLSRUHE – Art moderne classique et art contemporain s’est tenue du 7 au 10 juillet 2022 et a de nouveau permis au monde de l’art de se retrouver après la pandémie. Les quelques 30 000 visiteurs du salon de Karlsruhe, ville bénéficiant du label « City of the Media Arts » décerné par l’UNESCO, ont ainsi pu découvrir, apprécier et acheter des œuvres dans une ambiance estivale. Selon un sondage réalisé sur place, le nombre de visiteurs envisageant d’acquérir une œuvre d’art a augmenté, ce que corrobore l’augmentation des œuvres effectivement vendues.

Britta Wirtz, gérante de la société Messe Karlsruhe, tire un bilan positif de l’événement : « Organiser en été un salon ayant habituellement lieu en hiver s’est révélé être un véritable succès. Cette première édition d’art KARLSRUHE après la pandémie a par ailleurs souligné le potentiel considérable de la ville de Karlsruhe en tant que métropole culturelle. L’écho que le salon a trouvé dans les médias a été bénéfique pour l’image de la ville et a contribué à mieux faire connaître le label “City of the Media Arts” que l’UNESCO lui a récemment décerné. Les liens étroits tissés entre le salon et la ville étaient évidents sur les stands que le ZKM et le service culturel de la municipalité présentaient dans le Hall 3 entièrement rénové ».

Au total, 215 exposants originaires de douze pays différents (notamment la Turquie et les États-Unis) participaient à ce salon d’exposition et de vente proposant une grande diversité de produits artistiques, notamment des tableaux, des sculptures, des photos et des éditions spéciales. Le nombre d’exposants et le feedback donné par les galeristes montrent que le rayonnement d’art KARLSRUHE n’a nullement été altéré par l’interruption due à la pandémie.

La place des sculptures de l'artiste Rosali Schweitzer (présentée par la Galerie an der Pinakothek der Moderne) dans le hall 4.
La place des sculptures de l'artiste Rosali Schweitzer (présentée par la Galerie an der Pinakothek der Moderne) dans le hall 4.

Promenade dans l’histoire de l’art

Avec quarante-sept galeries étrangères et un nombre similaire d’exposants implantés dans le Bade-Wurtemberg, l’édition 2022 d’art KARLSRUHE démontre à nouveau le rôle prédominant du salon pour le marché de l’art régional et international. Ewald Karl Schrade, directeur artistique de la manifestation, a déclaré à ce sujet : « Visiter art KARLSRUHE revient à faire une promenade dans l’histoire de l’art de ces cent-vingt dernières années ».

Outre les œuvres anciennes, les visiteurs ont pu apprécier directement des créations récentes présentées de manière attrayante dans le cadre de cent-quatre-vingts One-Artist-Shows, vingt-quatre espaces Sculpture et deux expositions spéciales.

La joie d'un retour à une rencontre réelle avec l'art était grande à Karlsruhe. Crédits : Messe Karlsruhe / Lars Behrendt
La joie d'un retour à une rencontre réelle avec l'art était grande à Karlsruhe. Crédits : Messe Karlsruhe / Lars Behrendt

Des nouveautés pour une visite plus détendue

Les visiteurs ont de plus découvert les œuvres dans des halls d’exposition rénovés. Le premier proposait l’art moderne classique et l’art après 1945, tandis que l’art contemporain était exposé dans le Hall 2 et que le Hall 3 accueillait les deux expositions spéciales et l’ARTIMA Art Forum.

Monsieur Schrade a encore déclaré : « Le public a très bien accueilli la restructuration des halls, qui semblent désormais plus spacieux alors que le nombre d’exposants est resté stable. C’est dû aux allées plus larges qui invitent à flâner dans une atmosphère plus détendue ».

Autre nouveauté : la planification de l’avant-première et du vernissage, qui ont duré cette fois-ci toute la journée (6 et 7 juillet, respectivement) et ont ainsi permis à un plus grand nombre de collectionneurs, marchands d’art et acheteurs institutionnels de mieux profiter du programme proposé. Ce qu’a confirmé le peintre Stefan Gross en déclarant : « Tel que c’est parti, il va me falloir retourner dans mon atelier chercher d’autres œuvres car, dès le premier jour du salon, la galerie qui m’expose a fait de très bonnes affaires en vendant plusieurs de mes tableaux de grand format. C’est une bonne chose d’avoir rallongé l’avant-première et le vernissage. On a ainsi plus de temps pour discuter avec les acheteurs professionnels ».

Eva Maria Ostendorf, directrice de la Kristin Hjellegjerde Gallery (Berlin/London), a indiqué pour sa part : « Nous disposons d’un vaste réseau international et art ARLSRUHE est un élément central de notre présence en Allemagne. Cette année, nous y avons exposé des œuvres de sept artistes originaires de sept pays répartis sur les quatre continents et à l’automne, nous allons ouvrir une nouvelle galerie à Palm Beach. Nous sommes heureux de participer pour la première fois au salon de Karlsruhe et apprécions qu’il ait lieu en été ».

Quant aux galeries Anja Knoess (Cologne) et Geiger (Constance), elles ont aussi apprécié la restructuration du salon, comme l’a souligné le Dr Stephan Geiger en déclarant : « C’était super, car j’ai ainsi pu me concentrer sur les collectionneurs importants ».

Lors de l'édition d'été d'art KARLSRUHE, les visiteurs ne se sont pas seulement intéressés au plaisir de l'art, mais aussi à l'acquisition d'art. Crédits : Messe Karlsruhe / Jürgen Rösner
Lors de l'édition d'été d'art KARLSRUHE, les visiteurs ne se sont pas seulement intéressés au plaisir de l'art, mais aussi à l'acquisition d'art. Crédits : Messe Karlsruhe / Jürgen Rösner

Galeries et artistes satisfaits des ventes

Première occasion d’apprécier l’art « en présentiel » après la pandémie, l’édition d’été d’art KARLSRUHE a permis à de nombreuses galeries d’atteindre un niveau de ventes très satisfaisant.

Marko Schacher, membre du comité consultatif du salon et propriétaire de la galerie Schacher – Raum für Kunst (Stuttgart), tire lui aussi un bilan positif : « Nous avons vendu Purple Rain, la plus grande œuvre de Shalva Gelitashvili que nous exposions. Cette peinture à l’huile réalisée sur une fenêtre de récupération n’a pas manqué de surprendre les visiteurs de notre stand. Quant aux sujets naturalistes de Claudia Thorban imprimés sur plaques acryliques, ils ont eux aussi trouvé de nombreux fans ».

La galerie Eric Bausmann (Halle) a également fait d’emblée de bonnes affaires puisque son propriétaire a déclaré : « Nous sommes très satisfaits. Dès le deuxième jour du salon, il nous a fallu remplacer près de la moitié des œuvres exposées, l’autre ayant déjà été vendue ».

La galerie-salon Die Möwe (Berlin) a pour sa part rapidement vendu Madeleine im Spiegel, tableau de Lotte Laserstein dont on avait perdu la trace depuis longtemps et qui était présenté pour la première fois au public à l’occasion d’art KARLSRUHE. Claudia Wall, propriétaire de la galerie, a fait la déclaration suivante : « Le public était très intéressé, notamment par Lotte Laserstein et d’une manière générale, on peut avancer qu’il s’intéresse plus aux femmes artistes qu’à leurs collègues masculins ».

La gagnante du prix art KARLSRUHE Ambra Durante (présentée par la Galerie Friese). Crédits : Messe Karlsruhe / Jürgen Rösner
La gagnante du prix art KARLSRUHE Ambra Durante (présentée par la Galerie Friese). Crédits : Messe Karlsruhe / Jürgen Rösner

art KARLSRUHE, le plus démocratique des marchés de l’art

L’édition 2022 d’art KARLSRUHE se caractérisait par la grande diversité des œuvres exposées, comme l’a souligné Ewald Karl Schrade : « Cette année, le salon était structuré de manière chronologique, sans véritablement mettre en valeur aucun autre aspect. L’incroyable diversité des œuvres exposées, mises en rapport les unes avec les autres, contribue clairement au charme d’art KARLSRUHE ».

De fait, quelque 1500 artistes étaient représentés au salon, qu’il s’agisse de peintres célèbres disparus tels que Lovis Corinth et Heinz Mack, ou de la nouvelle génération, représentée notamment par Ambra Durante, artiste née en 2000, lauréate du Prix art KARLSRUHE dont les œuvres étaient exposées par la galerie Friese.

Cette diversité avait pour corollaire une large fourchette de prix, puisque certaines œuvres ont été vendues pour des sommes à six ou sept chiffres, tandis que de nombreuses autres, proposées à des prix bien plus modestes, ont permis à des néophytes de poser les bases d’une collection personnelle. Ce qui a suggéré à Britta Wirtz la remarque suivante : « Cette année encore, nous avions à cœur d’être fidèles à notre réputation de salon le plus démocratique d’Allemagne. C’est pourquoi nous avions organisé une exposition spéciale d’estampes qui s’adressait tout particulièrement aux jeunes collectionneurs d’œuvres d’art ».

L’édition 2023 d’art KARLSRUHE aura lieu au printemps prochain, du 4 au 7 mai, dans les halls du parc des expositions de Karlsruhe.

Portrait Tanja Stopper
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